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Bienvenue dans le monde réel !

16 décembre 2009

Fantasme #4 : L'uniforme

Passons maintenant à un classique des plus grands fantasmes, masculins comme féminins : les uniformes. Les uniformes en tous genres, en particulier ceux qui représentent l'autorité sont concernés. Curieusement, l'uniforme de policier ou de pompier fait davantage rêver que celui du facteur (quoique...). Ces gens veillent à notre sécurité, viennent à notre secours en cas de besoin, et cela présente un côté très rassurant. Ainsi on serait prêt à mettre le feu à notre logis ou à simuler un malaise pour qu'un preux pompier vienne à notre secours, nous prenne dans ses bras, et nous fasse du bouche-à-bouche dans son habit de pompier tout suant et plein de suie, avec la lumière des flammes qui éclaire son beau visage et met en valeur son corps musclé en pleine nuit (miam !). Qui n'a pas rêvé de faire un excès de vitesse exprès pour se faire arrêter par un beau policier, dans son bel uniforme, et tout faire pour ne pas payer une amende, en lui faisant du charme, des avances, et pourquoi pas payer son PV en nature. Ou encore avoir un comportement insolent, histoire qu'il vous emmène en garde à vue avec quelques collègues tout aussi sexys avec lesquels vous risquez de passez un sale quart d'heure. Oui aux arrestations musclées ! Oui aux coups de matraques ! Oui à la soumission ! Obéissons aux règles ! Ceux qui font le plus rêver ce sont les militaires. Ces militaires qui évoluent dans un univers hyper-viril et qui ont parfois besoin d'un peu de tendresse dans ce monde de brutes, où on fait la guerre et pas l'amour. On imagine alors que ça peut déraper dans ce monde rempli de testostérones, et que nos amis les militaires s'apportent mutuellement toute l'affection dont ils ont besoin. Bref, chez les hommes en uniforme, on recherche surtout leur côté protecteur, car grâce à eux on sait qu'il ne nous arrivera rien et qu'on restera en sécurité. Idéal pour les gays qui recherchent des mecs, des vrais, qui n'ont peur de rien, qui ne pleurnichent pas lorsqu'ils se sont coupés avec un enveloppe ou lorsqu'ils se sont brûlés avec leur briquet. Eh oui ces mecs ne sont pas des chochottes, même si derrière un uniforme, se cache un homme doté de sentiments...

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14 décembre 2009

Fantasme #3 : Le beur

Toujours dans la catégorie "Minorités visibles", voici les beurs. Le terme "beur" selon Wikipédia désigne les descendants des émigrés d'Afrique du Nord installés et nés en France. Sur les sites gays cela désigne à peu près la même chose... sauf qu'en plus ils sont gays. Également nommés "lascars" (ou "laskars" selon les cas) ou encore "racailles", ils suscitent un certain engouement, car personne n'imagine qu'il y a des homos parmi les beurs, en particulier ceux qui vivent dans les cités. Oui, tout le monde croit que ça n'existe pas, tout comme il n'y a pas d'homos dans les campagnes profondes, ni en Iran d'ailleurs. Leur apparence très virile plaît à une grande partie des gays, qui eux ne sont pas attirés par les petites femmelettes, mais plutôt par les mecs, les vrais, bien musclés, les gros durs, mais qui ne manquent pas de montrer qu'ils peuvent faire preuve de tendresse. Pour la tendresse, on repassera, pour les lieux romantiques aussi. Évidemment, vu qu'il s'agit des mecs de la cité, ils n'ont peur de rien, sauf de montrer leur homosexualité. Dans les histoires et les vidéos gays, ils sont souvent dans les caves glauques et taguées des HLM insalubres pour soulager leurs pulsions avec d'autres jeunes hommes issus ou non des cités, les mêmes qu'ils insultent à contrecœur lorsqu'ils sont avec leurs potes, à l'extérieur. Et eux ne parlent pas de mariage, pacsage, ou d'adoption de bébé caniche, car ces bad boys vivent dangereusement, et ça plaît aux gays en quête d'aventure et qui ne veulent pas s'engager.

12 décembre 2009

Fantasme #2 : Le black

Maintenant nous voici à une seconde catégorie : les blacks. Si vous faites un peu d'anglais, "black" signifie "noir". Cela désigne donc les homos de couleur de peau noire dans les sites gays. Eh oui si on voit peu de noirs en politique, dans l'Assemblée Nationale, au Sénat, ou encore à la télé, au moins dans les sites pornos gays, les minorités visibles sont pas si mal représentées. Et pour cause...

La légende veut qu'ils aient des attributs assez avantageux, qui feraient pâlir de jalousie tout homme blanc, oui l'homme blanc qui a persécuté et réduit en esclavage l'homme noir (par jalousie ?). Quoiqu'il en soit, maintenant, l'homme noir est égal à l'homme blanc (du moins en théorie), et ne peut être maintenant que l'esclave sexuel consenti... ou bien c'est l'homme blanc qui devient l'esclave. Bref tout cela stimule l'imagination des "scénaristes" des vidéos gays, qui ne finissent pas d'en jouer. On illustre aussi par là la paix entre les peuples, la paix entre les hommes de toutes origines, avec des photos ou vidéos dites "inter-raciales" (même si je n'aime pas le mot "race"). Aimez-vous les uns les autres, ou plutôt baisez-vous les uns les autres, tel pourrait être le credo de ce genre de vidéo, qui joue encore une fois sur la performance et la taille. Vous me direz c'est pas la taille qui compte, mais tout dépend du type de relation que vous voulez entretenir...

10 décembre 2009

Fantasme #1 : Le minet

minetCommençons par les "minets". Non les minets ne sont pas des petits chats tout mignons tout doux, en tout cas pas dans les sites ou les chats (sic !) gays. Cependant, certains peuvent les trouver tout mignons et tout doux. Oui le terme "minet" désigne un jeune homosexuel, tout jeune, disons 25 ans grand maximum. Ce sont des jeunes hommes qui sont soit à la fin de leur puberté, ou soit qui en sortent fraîchement. Le plus souvent, ils sont encore imberbes ou passent leur temps à s'épiler les 2 ou 3 poils forts encombrants, et ils sont assez maigrichons, ou un peu musclés (mais pas trop non plus).

Ces jeunes gens sont remplis d'innocence et de douce candeur, et ne demandent visiblement qu'à apprendre, et parfois apprennent très vite (!). Ils sont parfaits pour l'homo ayant une certaine expérience qui souhaite les initier aux bon plaisirs de la chair, et qui du coup ont une certaine autorité. Doux, dociles, beaux, ne connaissant que peu de choses de la vie, ils sont avides d'expérience, et souvent à la recherche de nouvelles sensations.

Idéal si vous n'aimez pas les poils (berk !), parfait si vous avez une âme de précepteur (pas de percepteur !). Mais attention surtout demandez-lui ses papiers d'identité (car on ne sait jamais s'il est majeur ou non !), et à ce qu'il ne s'attache pas trop (à cet âge, il peut arrive qu'on s'attache un peu trop facilement à tout et n'importe quoi !)

10 décembre 2009

Portraits-robots des fantasmes gays

En réalisant ma petite catégorisation sur les types de blogs, et en particulier lorsque j'ai réalisé la partie sur les blogs classé X, il m'est venu à l'idée de faire une série de billets sur les types de mecs que l'on voit sur ces sites, et qui peuvent parfois exister dans la vie réelle. Comme pour les types de blogs, ces portraits seront caricaturés, mais peut-être vous reconnaîtrez-vous dans l'un d'eux, ou reconnaîtrez vous votre type d'homme. Et pour les novices, vous saurez enfin tout (rien que ça !) sur les types de mecs que vous pouvez voir en vidéo sur le net, ou que vous rencontrerez sur les chats. Vous saurez enfin ce que veut dire tbmdu75 lorsqu'il se décrit comme étant un "bear", ou ce que veut bogoss92 lorsqu'il recherche un "minet". Vous saurez donc aussi sur quel genre de protagonistes lorsque vous tomberez sur la vidéo intitulée "seniors en action"...

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14 novembre 2009

Épisode #9 : Conclusion ?

episode9

Épisode #8 : Hors du placard ? II

Voilà presque personne n'est au courant, même si je me suis presque trahi, à plusieurs reprises. Par exemple, le jour où une fille parlait de deux mecs dans la rue en disant que ça ne pouvait être que "des pédés" d'un ton plutôt méprisant et qui m'a dit ensuite : "non mais j'ai rien contre les homos", presque en s'excusant, car je lui aurais ce jour-là lancé un regard plutôt méchant. Mais je ne m'en étais pas rendu compte...

Il y a aussi d'autres fois où j'en ai un peu assez de voir des mecs venir me parler de la gonzesse bien canon, avec de "jolis petits seins" (ou un beau balcon), ou encore un "joli petit cul", ou encore les voir s'enthousiasmer du beau soleil et de la chaleur, où les jeunes filles laissent leur gambettes à l'air... mmmhhh, miam. Sauf que moi, ça ne me fait aucun effet, ou autant d'effet que de regarder l'herbe pousser, et j'essaie de répondre, "oh mais bien sûr qu'elles sont mignonnes les jeunes filles", avec une conviction tellement profonde, que cela me rappelle que je suis assez mauvais comédien.

On mettra cela sur le compte de la timidité. Oui c'est ça, je suis plutôt réservé, donc c'est pour cela que je ne m'emballe pas autant sur les jeunes filles. Mais oui, mais oui, bien sûr...

D'ailleurs, c'est tout juste si je ne vais pas de contenter de dire "elle est jolie". Ben voyons. "Jolie" n'est pas un terme employé par un jeune homme hétérosexuel normalement constitué. Il dira plutôt 'elle est bonne' ou autres petites phrases citées ci-dessus. On dira ensuite que ce sont les homos qui sont de gros obsédés sexuels... Pas plus, ni moins que leurs congénères hétéros...

Et voilà c'est tout ce que j'ai à dire sur mon histoire, mais ça ne s'arrête pas là...

10 novembre 2009

Épisode #8 : Hors du placard ? II

episode8

Épisode #7 : Hors du placard ?

Puis l'année dernière, en l'an de grâce 2008, je fis de nouveau la rencontre d'un charmant jeune homme avec lequel je sympathisai.... Je mis beaucoup de temps à réaliser que je tombais amoureux de lui.

Je ne cessai pas de penser à lui, ma vie semblait beaucoup plus belle. Il n'y avait plus que lui pour moi, tous les prétextes étaient bons pour m'approcher de lui et lui parler. Puis vient cette fameuse soirée de décembre...

Juste avant une petite soirée étudiante, j'étais invité chez une amie à lui, j'ai passé un excellent moment sans savoir ce qui allait se passer par la suite...

Encore une fois, tous les moyens sont bons pour me rapprocher de lui, et comme j'avais un peu trop bu (et lui aussi), c'était plus facile pour moi de trouver des prétextes. Et au fur et à mesure de la soirée, quasiment tout le monde était parti et au final il ne restait que lui et moi. Alors, il m'a encore invité à boire un coup ensemble, juste avant la fermeture du bar. J'avais l'impression de vivre un moment privilégié avec lui, je sentais qu'on se rapprochait. Puis le bar a fermé, et on a du aller dans un autre bar. Il me l'avait proposé, je n'ai pas pu refuser...

Puis on a continué de boire et on s'est laissés aller en confessions. Il m'a parlé de choses auxquelles il n'avait jamais parlé à personne, qu'il m'en parlait parce qu'il me faisait confiance. Puis on est sorti et il m'a posé la question qui fâche... Ma première copine : Ai-je eu des copines, comment s'appellent-elles, qu'est-ce qui s'est passé, etc...? Il se faisait de plus en plus insistant. J'ai fini par lui lâcher que non, il n'y a jamais eu de copine. Ce à quoi il a répondu : "C'est pas grave, j'ai bien eu ma première copine tardivement". Mais il a donc insisté :"Mais pourquoi tu n'as jamais eu de copine ?". Ce à quoi je lui ai répondu que je ne pouvais lui en parler, c'était pas possible. Il a insisté, continué jusqu'à ce que je lâche le morceau. Je le lui ai avoué. Seulement que j'étais homo. C'est la deuxième personne à être au courant. Il n'avait pas trop mal réagi, les effets de l'alcool et dans l'état où j'étais lors de ma révélation sûrement. Il m'a posé de questions, tout en m'affirmant qu'il était hétéro. En tous cas, vu les questions qu'il me posait, il ne pouvait être qu'hétéro, genre comment peux-tu savoir que tu es homo, alors que tu n'as jamais essayé ? ...

Pourtant il n'avait pas trop la tête de l'emploi, je pensais plutôt qu'il était homo. Défaillance de mon gaydar (Due à mon attirance pour lui ?), à qui j'avais trop fait confiance. Il m'a conseillé d'en parler à d'autres personnes, à ne pas garder ça pour moi. Depuis on en a peu parlé, seulement fait quelques allusions à ce sujet. En tous cas, il n'a rien changé à son comportement vis-à-vis de moi, et nous avons gardé bon contact...

Épisode #9 : Conclusion ?

7 novembre 2009

Épisode #7 : Hors du placard ?

episode7

Épisode #6 : Je ne suis pas le seul II...

C'est donc en cette journée d'octobre 2006 qu'une chose d'une importance particulière se produisit. C'était un vendredi. Je pris le bus pour prendre ensuite le train pour rentrer dans ma petite maison de campagne, quand je vis à l'arrêt de bus une vieille amie du lycée...

Tout au long du chemin, dans le bus comme dans le train, on se remémore nos bons vieux souvenirs de lycée, quand dans le train, elle se mit à se remaquiller. Et ensuite, je ne sais plus vraiment comment c'était venu, elle a dû me taquiner en me disant que je n'avais pas de problèmes de ce côté... Bien qu'elle n'avait rien contre les mecs qui se maquillent... d'ailleurs, elle avait un ami qui était bi et célibataire... Ce à quoi je lui répond un “Ah bon ?”, d'un air plutôt intéressé.

Elle n'a pas trop su au départ si je blaguais ou quoi, mais elle m'a répondu que ce serait bien d'avoir un ami homo, avec qui elle parlerait chiffons. J'hésite un peu, je me rétracte en disant que je rigolais, parce qu'en plus un jeune homme était assis à côté de moi, et je me méfiais un peu, bien qu'il dormait (ou faisait semblant de dormir).

On se prépare ensuite à sortir du train en se postant devant les portes quelques minutes avant l'arrêt du train, quand je craque et lui dis qu'en fait je suis intéressé par son ami. Après quoi elle me donne le numéro du jeune homme et me dit qu'elle lui parlerait de moi et tâterait donc le terrain pour voir si une grande histoire d'amour serait possible. Elle avait donc bien pris la chose, mais on n'avait pas trop eu le temps d'en discuter, car le train s'arrêta et nous devions descendre pour retrouver nos parents à la gare. Il a donc paru difficile de poursuivre la conversation devant nos parents.

Pendant le chemin du retour, je me suis demandé “Mais qu'est-ce que je viens de faire ?”, à la fois effrayé et excité par la situation. Je suis enfin susceptible d'avoir enfin quelqu'un dans ma vie. J'y pense tout le week-end, quand le dimanche soir, tard, je reçois un message sur portable. C'était elle qui m'a laissé un message. Elle m'a annoncé qu'elle l'avait croisé le vendredi soir même, et lui a demandé de ses nouvelles quand celui-ci lui a répondu que tout allait bien, et qu'il avait rencontré quelqu'un. Quelle chance !!!!!

Depuis, j'ai peu croisé cette fille : la fois d'après elle m'a demandé si tout allait bien dans ma vie, sous-entendu, je pense, si j'étais bien remis de ma mésaventure et si j'avais rencontré quelqu'un j'imagine. Une autre fois elle à fait rapidement allusion à ce que je lui avais révélé en me parlant de l'un de ses ex qui la harcelait et se comportait de manière bizarre, en me disant un peu comme par habitude : “T'imagines, si une fille te faisait la même chose... ou un mec.” Bon il était plutôt marrant le “ou un mec” d'un air un peu plus hésitant, d'autant plus qu'on était dans le bus, avec quelques personnes autour. Bon ceci, je suis sorti du placard sans en être vraiment sorti. Il n'y a qu'à elle que je l'ai révélé et je l'ai peu revue depuis et on n'en a jamais vraiment rediscuté.

Épisode #8 : Hors du placard ? II

6 novembre 2009

Épisode #6 : Je ne suis pas le seul II...

episode6

Épisode #5 : A l'aide !

L'année suivante je changeai d'orientation et m'inscrivis en licence. Par une amie du lycée, je fais la connaissance d'une fille et de son ami. Je remarque qu'il est un peu efféminé, mais ne pense pas sérieusement qu'il est gay.

Un jour, je surprends une conversation entre eux et apprends que celui-ci est effectivement homo. Le mec en question ne me plaît pas, mais on se parlait assez souvent, me mettais souvent à côté de lui. Il ne cachait pas son homosexualité, sans pour autant le crier sur tous les toits, mais en parlait souvent avec des amis qui le chambraient gentiment à ce sujet. Et moi... toujours rien. Même avec des amis homos, ou des amis hétéros et tolérants, je n'arrivais pas à le dire. Je ne me voyais pas dire lorsque je me présente : “Salut, je me présente, je suis gay. Sinon, accessoirement je m'appelle Untel”

Et je ne voulais pas non plus faire des avances sous seul prétexte que c'était le seul gay célibataire que je connaissais. Car dans la promo, il devait y avoir environ une dizaine d'homos, dont un couple qui ne se cachait pas. Je les admirais pour leur courage, et ils avaient l'air d'être plutôt heureux.

Puis vient cette journée d'octobre 2006...

Épisode #7 : Hors du placard ?

4 novembre 2009

Épisode #5 : A l'aide !

episode5

Épisode #4 : Je ne suis pas le seul...

Rentrée 2005 : j'entre en troisième année. Un matin, je vais à la Bibliothèque Universitaire, lorsque je tombe sur une affiche où je vois inscrit les mots “gay” et “lesbienne”. Je continue mon chemin, car je n'avais pas envie qu'on me voie arrêté devant cette affiche, et donc révéler ce que je ne voulais encore avouer à personne. En sortant de la Bibliothèque, je repasse devant cette affiche, en essayant de la lire : c'était une association Gaie et Lesbienne de l'université qui organisait une soirée pour la rentrée. Le hic, c'est qu'elle avait eu lieu la veille. C'était seulement au bout de la troisième année que j'ai connu l'existence de cette association qui organisait des soirées. Puis je guettais souvent les panneaux d'affichages, essayais de prendre contact avec l'association en question.

Oui, mais comment ?

Les appeler, ou aller à leur bureau et leur dire (j'imagine la scène) : “Messieurs-dames bonjour, je suis gay.

- Oui, c'est bien, nous aussi et alors, c'est quoi ton problème, jeune homme ?

- Ben, je suis gay.

- Certes. Pas de problèmes de discrimination, pas d'insultes, pas de problèmes avec ta famille et tes amis, rien ? Bon ben, on peut pas faire grand chose, tu peux venir à nos soirées, mais pour le reste, tu es assez grand.”

Bon c'est plus ou moins comme ça que j'imaginais la scène, donc je n'ai pas osé le moindre contact (Je sais, excuse bidon pour ne pas sauter le pas). Je pensais plutôt aller à une soirée. Mais la fois suivante, je n'ai pas osé y aller, je me suis trouvé une bonne excuse : j'ai cours tôt le lendemain. Ayant un emploi du temps surchargé, et la présence en cours étant obligatoire, comme j'étais boursier, je ne pouvais donc pas me permettre cela (autre excuse bidon ?). J'avais cependant pris soin de mémoriser l'adresse du bar où avaient lieu ces soirées, et de le trouver sur le plan de la ville. Puis, je profitais pendant que j'avais un peu de temps pour repérer les lieux, en pleine journée, pendant que le bar était fermé. Puis je décidai de sauter le pas, un vendredi soir. J'avais plus ou moins tout préparé, je n'arrêtais pas d'y penser toute la journée, surtout l'après-midi. Je me suis dit : “il faut que j'y aille, il faut que j'y aille”. Puis arrive le soir. Je tourne en rond dans ma chambre, encore hésitant. Et là, presque de colère, je sors de ma chambre universitaire, sors dans la rue, et décidais de me rendre, d'un pas décidé (à pied ! Et c'était pas à côté !), dans ce fameux bar. Je n'arrêtais pas de ressasser tout ce que j'avais vécu, mon parcours, tout en me disant que j'avais trop attendu, qu'il était temps d'agir, de prendre ma vie enfin en main. Je pensais aussi aux rencontres que je pourrais faire, aux numéros de téléphone que je pourrais récupérer, à la soirée que j'allais passer... J'avais la peur au ventre, je ne me sentais pas très bien au fur et à mesure que j'avançais... La colère que je ressentais au début s'est transformé en crainte...

Puis j'arrive devant le bar... j'avance d'un pas hésitant... je me demande encore si je veux y aller... je décide de passer devant et de faire le tour par la rue derrière pour ensuite retourner dans le bar... je me décidais à y aller... Je reviens, j'hésite encore je vois des gens à leur fenêtre dans une résidence aux alentours... j'ai l'impression qu'ils m'observent... puis je me dégonfle et décide de rebrousser chemin. Je retourne tranquillement au centre ville, presque soulagé. Je décidai de reprendre le bus pour rentrer... Voyant deux filles à l'arrêt de bus, je leur demande si le bus allant en direction du campus était passé, l'air de rien, comme s'il ne s'était rien passé juste avant... mais c'était justement – et malheureusement le cas. J'étais soulagé, mais aussi un peu déçu par mon manque de courage. Depuis, à chaque fois qu'il y avait une soirée, je me dis toujours au départ que j'irai, quoiqu'il arrive, puis je me dégonfle au dernier moment. J'avais aussi d'autres craintes, des préjugés sur les homos. Eh oui ! Des préjugés sur des gens auxquels je suis semblable, des craintes.

 

Épisode #6 : Je ne suis pas le seul II...

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